Affichant actuellement son intention de trouver des solutions pour le pouvoir d’achat face à une inflation en hausse, à la suite de la crise Covid et d’autant plus depuis la guerre en Ukraine, le gouvernement vient d’annoncer, le 14 mars, le dégel du point d’indice dans la fonction publique. Oui, mais… Ce qui est demandé depuis cinq ans par les agents et plus globalement depuis 2011 (hors un court dégel du point, en 2016-2017, à la veille aussi d’une présidentielle) n’est qu’une annonce. Le dégel demeure sans date ni montant précis et en tout état de cause, il n’aurait pas lieu avant l’été. Si l’on ajoute qu’aura eu lieu entre-temps un rendez-vous électoral majeur, le dégel reste donc pure conjecture. Les concertations […] ne commenceront qu’après l’élection présidentielle et l’application de cette mesure ne pourra être concrète qu’après une loi de finances rectificative votée par le nouveau Parlement, donc après les élections législatives
, pointait FO-Fonction publique au lendemain de la déclaration de la ministre Amélie de Montchalin au journal Le Parisien.
FO demande une hausse de 4 % minimum
Pour l’Union interfédérale, tandis que 99 % des agents subissent de plein fouet l’inflation
et que tous ont déjà perdu 22 % de pouvoir d’achat depuis l’an 2000, renvoyer aux calendes grecques la revalorisation du point n’est pas acceptable
. Le gouvernement, qui jusque-là s’opposait à toute mesure générale, ne manque pas non plus de rappeler le coût
d’une revalorisation du point pour les finances publiques, soit 2 milliards d’euros pour 1 % de hausse. FO demande une hausse minimum de 4 %, ce qui est le taux estimé de l’inflation cette année. L’interfédérale revendique aussi un plan pluriannuel de revalorisation du point et une amélioration de la grille indiciaire, afin de redonner de l’attractivité à l’emploi public et du sens au principe de carrière
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