Salaires, pouvoir d’achat, carrières… Tels sont les principaux thèmes, forcément liés entre eux, abordés le 1er juin lors de la première rencontre entre le nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guérini, et FO-Fonction publique. La délégation, conduite par le secrétaire général de l’Union interfédérale, Christian Grolier, a réitéré la revendication du dégel et de la revalorisation, au plus vite, du point d’indice (base de calcul des salaires indiciaires). Si le ministre confirme l’arrivée à l’été d’un geste de reconnaissance
, il ne dit mot pour l’instant du niveau de la revalorisation qui serait présentée au Conseil des ministres le 29 juin.
Carrière : prendre le temps de négocier
FO, qui rappelle la dégringolade du pouvoir d’achat des agents publics depuis 2000, soit plus de 20 %, exige que la revalorisation soit actée dans le projet de loi de finances rectificative attendu dans les prochaines semaines et souligne que la mesure ne peut se situer en deçà de l’inflation. Or, en mai, la hausse des prix se situait à 5,2 % sur un an, et les experts annoncent d’ores et déjà la poursuite de cette hausse dans les prochains mois… Concernant les carrières, FO-Fonction publique ― soulignant son opposition à une remise en cause des échelons (progression dans la carrière) et contestant un raisonnement ministériel par métiers ― demande que leur revalorisation fasse l’objet d’un temps long de négociation, au besoin une année. Alors que le contenu de la négociation devrait être fixé à l’automne, FO exige, pour plus de sérénité, qu’elle s’ouvre après les élections professionnelles de décembre prochain.