Les revendications syndicales étaient grandes. “L’urgence est celle des rémunérations, des carrières et du pouvoir d’achat”, soulignaient récemment les syndicats dans un courrier adressé au ministre. Une missive où ils réclamaient des “mesures générales d’urgence” au vu de l’inflation avec, notamment, une nouvelle hausse de la valeur du point d’indice après celle de 3,5 % intervenue en juillet 2022. Leurs attentes, néanmoins, sont encore loin d’être satisfaites.

“Nous ne sommes absolument pas satisfaits, nous sommes même en colère, Stanislas Guerini ne prend absolument pas en compte ni la mobilisation en cours contre la réforme des retraites, ni la colère, ni la situation sociale très dégradée des personnels de la fonction publique”, a réagi Céline Verzeletti, de la CGT Fonction publique, après sa rencontre avec le ministre.

Pas d’annonces avant juin

Stanislas Guerini ne s’est en effet “engagé sur rien en matière de revalorisation générale sur la valeur du point d’indice, sans pour autant l’exclure”, rapporte la syndicaliste. “Il n’y a pas d’annonces déterminantes pour répondre aux enjeux urgents de la fonction publique”, ajoute-t-elle en pointant aussi la volonté du gouvernement de “tourner vite la page” de la réforme des retraites.

Il faudra donc encore attendre un peu pour connaître le geste salarial que le gouvernement envisage pour les agents publics. Stanislas Guerini compte effectivement attendre la fin de ces bilatérales avant de réunir une multilatérale au mois de juin pour annoncer des mesures salariales, notamment en faveur des plus bas salaires de la fonction publique.

D’ici là, les 8 syndicats de la fonction publique ont déjà prévu de se réunir fin mai pour faire le point sur ces échanges bilatéraux et discuter de la suite de leur participation au dialogue du gouvernement. Et ce alors qu’une nouvelle journée d’action contre la réforme des retraites est prévue pour le 6 juin.

Vers la discussion d’un accord de méthode sur le chantier “Parcours, carrières, rémunérations”
Ces réunions bilatérales sont aussi l’occasion pour le gouvernement et les syndicats de discuter du grand chantier des parcours, des carrières et des rémunérations. Un chantier annoncé par Emmanuel Macron durant sa dernière campagne présidentielle, mais dont les échanges n’ont pas encore pleinement débuté. Stanislas Guerini entend donner suite à la revendication syndicale de faire précéder les négociations par la discussion d’un accord de méthode.