LA GAUCHE ET SON « FRONT POPULAIRE » PROMETTENT UNE HAUSSE DES SALAIRES DANS LA FONCTION PUBLIQUE

En cas de victoire de la gauche aux législatives anticipées, “les salaires vont augmenter dans la fonction publique comme dans le privé”, a déclaré le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, alors que le “nouveau Front populaire” s’apprête à présenter son programme commun.

Nupes, épisode 2 ? Après la dissolution de l’Assemblée nationale, les principaux partis de gauche, dont le PS, La France insoumise, Les Écologistes et le PCF, viennent de se mettre d’accord sur le principe d’un “nouveau Front populaire” et de “candidatures uniques dès le premier tour” des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Si le programme commun de ce “Front populaire” n’a pas encore été diffusé – ce devrait être le cas dans les prochaines heures –, de premières pistes sont évoquées et elles concernent notamment la fonction publique.

Ce programme contiendra “10 à 15 propositions” représentant “les points qui nous rassemblent”, a ainsi indiqué le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, sur France 2, ce mardi 11 juin. Outre un renforcement des services publics, le “Front populaire” devrait ainsi proposer une augmentation des salaires dès le 1er août, pour les salariés du secteur privé comme pour les agents publics, notamment via une nouvelle hausse du point d’indice de la fonction publique, ce que le gouvernement Attal n’envisage pas pour le moment.

Dès le 1er août, donc, en cas de victoire de la gauche aux législatives, “les salaires vont augmenter dans la fonction publique comme dans le privé, (…) c’est essentiel”, a assuré Fabien Roussel. Le représentant de la gauche n’a pas pour autant précisé la hauteur de l’augmentation prévue par la gauche en cas d’accession à Matignon.

+ 10 % pour le point d’indice

Ce n’est pas la première fois que la gauche se prononce pour une hausse des salaires dans la fonction publique. À l’occasion des élections législatives de 2022, la Nupes et son leader, Jean-Luc Mélenchon, avaient déjà affiché leur souhait d’augmenter de 10 % précisément la valeur du point d’indice de la fonction publique “pour faire face à l’urgence sociale”. Le coût de la mesure était alors évalué à 12 milliards d’euros.

La gauche proposait aussi de modifier le code général de la fonction publique pour garantir la revalorisation annuelle du point d’indice “en fonction de l’évolution de l’indice national des prix à la consommation” et donc de l’inflation.

Pour les élus de gauche, les dernières hausses du point d’indice actées par l’exécutif (+ 3,5 % en 2022 et + 1,5 % en 2023) ne suffisent d’ailleurs pas à compenser l’inflation enregistrée ces dernières années. Un constat partagé par les syndicats de la fonction publique, que la gauche promet aujourd’hui d’associer au “nouveau Front populaire”. “Nous allons construire ce front avec les organisations syndicales”, a ainsi expliqué Fabien Roussel. Et ces premières propositions sur les salaires dans la fonction publique devraient susciter une oreille attentive des syndicats, tant elles rejoignent leurs propres revendications.