LES AGENTS DE CATÉGORIE A SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX DANS LA FONCTION PUBLIQUE
La direction générale de l’administration et de la fonction publique vient de publier une étude sur les caractéristiques des postes de la fonction publique en 2022. La proportion des catégorie A continue d’augmenter, en répercussion des différents dispositifs de requalification ou de reclassement. Leur part est toujours plus importante dans la fonction publique d’État que dans la territoriale et l’hospitalière.
Qui sont les agents publics ? La direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) vient de publier une note détaillant les caractéristiques et la localisation des postes de la fonction publique en 2022. Cette étude apporte notamment une série d’enseignements sur la répartition hiérarchique des agents publics.
La part des agents de catégorie A continue ainsi d’augmenter et atteint désormais 39 %. Une proportion en hausse d’un point par rapport à 2021 et de 6 points depuis 2011. C’est le résultat des différents reclassements et requalifications intervenues ces dernières années, qui ont entraîné le passage dans cette catégorie de plusieurs cadres d’emplois.
La part des agents de catégorie B reste stable et s’élève à 22 %, tandis que la proportion d’agents de catégorie C continue de baisser pour s’établir à 39 % en 2022 après 40 % en 2021 et 46 % en 2011.
56 % dans la fonction publique d’État
C’est dans la fonction publique d’État que l’on trouve le plus d’agents de catégorie A puisqu’ils représentent 56 % des agents de ce versant contre 44 % des agents de l’hospitalière et 13 % des agents de la territoriale. Cette prépondérance des catégorie A à l’État est due au poids des enseignants. “Hors enseignants, un peu moins d’un agent civil sur trois relève de cette catégorie”, précise la DGAFP.
La répartition des agents par catégories hiérarchiques est toutefois “relativement stable” dans la fonction publique d’État depuis le début des années 2010. La part des agents de catégorie A y a seulement augmenté de 2 points depuis 2011 (de 54 %, elle est passée à 56 %), alors que la part des agents de catégorie B a diminué de 2 points (passant de 26 % à 24 %), conséquence des requalifications, toujours. Dans ce même versant, la part des agents de catégorie C reste stable pour sa part et s’élève à 20 %.
Progression de 15 points en dix ans dans l’hospitalière
S’agissant des évolutions observées dans la territoriale, la part des catégorie A y reste stable en 2022, à 13 % donc, même si une hausse de 4 points y a été observée depuis 2011. La part des agents de catégorie B augmente quant à elle de 3 points par rapport 2021 (à 15 % contre 12 %), tandis que la part des catégorie C baisse de 3 points (à 72 % contre 75 %). Cette évolution est liée notamment au reclassement en catégorie B des auxiliaires de puériculture et des aides-soignantes, intervenu en janvier 2022.
Quant à la fonction publique hospitalière, la DGFAP relève que c’est dans ce versant que les mouvements entre catégories “sont le plus perceptibles” depuis une dizaine d’années. La part des agents de catégorie A y a en effet progressé de 15 points depuis 2011 pour s’établir à 44 % en 2022 contre 29 % au début de la période analysée. “Ce changement est en grande partie la conséquence des requalifications progressives de certains corps de catégorie B en catégorie A, notamment des infirmières à compter de 2010, des rééducateurs et manipulateurs d’électroradiologie en 2018, des assistants socio-éducatifs en 2019 et des laborantins et des préparateurs en pharmacie en 2022”, indique la DGAFP.
Résultat : la part des agents de catégorie B baisse dans l’hospitalière (30 % en 2022 après 33 % en 2021). Et ce après une hausse de 12 points entre 2011 et 2021, due au reclassement en catégorie B d’une partie des aides-soignantes de catégorie C. Par conséquent, la part des agents de catégorie C a fortement baissé entre 2011 et 2021 dans l’hospitalière, à savoir de 24 points, pour s’établir à 26 % contre 50 % en 2011.