FONCTION PUBLIQUE : DE LA COLÈRE À LA GRÈVE !
Sur fond rouge, un point serré et un slogan « NON ! », « touche pas à mon fonctionnaire ». Voilà créé par FO-Fontion publique, l’autocollant que de nombreux agents arboreront lors de la grève des 10, 11 et 12 décembre décidée par l’Union interfédérale, laquelle a déposé un préavis pour la période du 1^er au 31 décembre 2024. Annonce faite au Premier ministre, via un courrier le 20 novembre où FO rappelle ses revendications.
L’arrêt des suppressions de postes ou encore la nécessité de moyens budgétaires pour les services, dont ceux de santé publique.
La SPS-FO milite pour un Ondam (la progression des dépenses de santé) affichant une hausse de 10 % en 2025 et non de 2,8 % comme prévu par le gouvernement. Elle fustige les près de 80 000 fermetures de lits d’hospitalisation complète entre 2007 et 2023, dont 4 900 lits cette dernière année. Le signe évident du manque de personnels, dû notamment au manque d’attractivité des carrières. La Fédération se réjouit par ailleurs de l’examen par l’Assemblée, a priori le 12 décembre, de la proposition de loi (PPL) sur la fixation d’un ratio minimal de soignants par patient à l’hôpital, une revendication de longue date. Cette PPL a été validée par le Sénat en 2023.
STOP AUX MESURES DESTRUCTRICES ET AUX PROVOCATIONS
Plus largement, l’Union interfédérale FO rappelle d’autres revendications, nombreuses.
Ainsi l’ouverture de négociations salariales, la hausse du point d’indice de 10 %, l’amélioration de la grille, l’abandon du projet pour une loi d’ « efficacité de la fonction publique ».
Elle revendique aussi l’abandon de la mesure relevant à 3 le nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie, ainsi que celle portant un recul de 10 % de l’indemnisation des arrêts.
Provocation, le ministre Guillaume Kasbarian convoque le 3 décembre un conseil commun de la fonction publique afin d’examiner le projet de décret pour cette dernière mesure. Et alors que le projet de loi de finances est encore débattu au Parlement.
La journée d’actions du 5 décembre dans le public (qui sera suivie d’une intersyndicale à laquelle FO-fonction publique participera) ne peut être qu’un avertissement, préparant la véritable mobilisation à partir du 10 décembre.
Soit le gouvernement retire immédiatement ses mesures contre « la fonction publique et ses agents » soit la mobilisation du 10 au 12 décembre, décidée par FO et dont elle espère l’unité la plus large possible, montrera toute la détermination des agents à gagner.
Valérie FORGERONT
pour l’InFO militante